Ryanair a frappé un grand coup. Après l’annonce de nouvelles taxes aériennes fédérales et communales visant les aéroports et les compagnies, la célèbre low-cost irlandaise a décidé de supprimer un million de sièges à Bruxelles et Charleroi, et de retirer cinq avions de sa base carolo pour l’été 2025. Une décision brutale, qui fait planer une réelle incertitude sur l’avenir du premier aéroport wallon. Pour Jean-Jacques Cloquet (image), député des Engagés et ancien patron de l’aéroport de Charleroi, le signal envoyé par Ryanair n’a rien d’un simple geste symbolique : « C’est évidemment une réponse directe à ce qui s’est passé ces quinze derniers jours. La Belgique joue un jeu dangereux. »
Il fallait s’y attendre. La réponse de Ryanair n’a pas tardé après l’adoption de taxes qui vont impacter directement les compagnies aériennes et particulièrement l’aéroport de Charleroi, base principale de Ryanair en Belgique. Dans le viseur de la compagnie irlandaise, deux mesures clés : la taxe communale « Dermine » (bourgmestre de Charleroi), 3 euros par passager décollant de Charleroi, destinée à financer des aménagements autour de l’aéroport et la taxe fédérale environnementale, appliquée à chaque départ depuis un aéroport belge.
Pour Jean-Jacques Cloquet, ces deux taxes vont impacter l’activité aéroportuaire en Belgique: « C’est inévitable : la taxe « Dermine » impacte le résultat de l’aéroport de Charleroi, qui a besoin d’argent pour se développer. L’aéroport a un master plan pour améliorer la qualité du service et absorber l’expansion vers 15 millions de passagers. Sans moyens supplémentaires, il ne pourra pas suivre. »
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