Ryanair a décidé de frapper fort pour dénoncer les hausses de taxes sur les billets d’avion en Belgique. La compagnie low cost va retirer cinq avions basés à Charleroi, supprimer quelque 20 liaisons au départ du pays et réduire d’un million le nombre de sièges proposés pour l’hiver 2026-2027, soit une baisse d’environ 22 % de sa capacité depuis Bruxelles et Charleroi.
En cause : la décision du gouvernement Arizona de doubler la taxe fédérale sur les billets d’avion à partir de 2027 – elle passera de 5 à 10 euros pour la majorité des vols, puis à 11 euros en 2029 – ainsi que le projet de la Ville de Charleroi d’instaurer dès 2026 une taxe communale de 3 euros par passager. Ces mesures, présentées comme un effort de justice fiscale et environnementale, heurtent de plein fouet la stratégie commerciale du transporteur.
Une offensive politique assumée
Ryanair a adressé mardi plusieurs lettres au Premier ministre Bart De Wever, au ministre des Transports Jean-Luc Crucke, à la ministre wallonne des Aéroports Cécile Neven et au bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine. Le message est sans équivoque : « le trafic belge s’effondrera » et « les tarifs vont grimper en flèche » si les nouvelles taxes ne sont pas retirées. La direction va jusqu’à prévenir que les coupes pourraient s’aggraver dès avril 2026 si Charleroi maintient son prélèvement communal, évoquant des « milliers d’emplois locaux » menacés.
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