Au moment où l’Ukraine traverse la plus grave crise politique depuis le début de la guerre, Donald Trump semble déterminé à tirer avantage de la tourmente pour imposer un règlement diplomatique du conflit russo-ukrainien, directement négocié entre Washington et Moscou.
Le scandale de corruption qui frappe Kiev offre au président américain un argument puissant : l’allié ukrainien, massivement dépendant de l’aide occidentale, serait désormais jugé trop fragile, trop compromis et trop isolé pour dicter les termes de la paix.
Au cœur de l’onde de choc figurent les révélations du NABU, le Service national anticorruption ukrainien, ayant mis au jour un vaste système de pots-de-vin au sein d’Energoatom, l’entreprise publique qui exploite trois des quatre centrales nucléaires situées en territoire contrôlé par Kiev. L’enquête, baptisée « Opération Midas », estime à près de 100 millions d’euros les commissions prélevées illégalement sur des contrats énergétiques depuis 2022. Les entreprises partenaires auraient dû verser entre 10 et 15 % de leur chiffre d’affaires pour obtenir des marchés.
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