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Verougstraete (Les Engagés) assume l’exclusion du MR à Bruxelles : « La seule boussole, c’est la responsabilité envers les citoyens »

par Demetrio Scagliola

Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, était l’invité de BX1 ce matin, au lendemain de son annonce choc : il entend former une majorité de centre-gauche à Bruxelles sans le MR, pourtant partenaire de son parti à d’autres niveaux de pouvoir. Dans une autre interview accordée à la RTBF, il a même évoqué, non sans ironie, une éventuelle « coalition Guinness », en référence au livre des records : « la plus longue crise, le nombre de partis, l’effort budgétaire… ».

Sur BX1, M. Verougstraete est revenu sur sa communication avec Georges-Louis Bouchez. « Nous sommes régulièrement en contact », assure-t-il. « Je lui ai expliqué que ce n’était pas une volonté d’exclure qui que ce soit, mais une nécessité pour Bruxelles, vu le constat auquel nous faisons face. »

« Je n’ai jamais insulté le MR »

Le président du MR avait réagi vivement dans la presse néerlandophone ce matin, estimant que son parti avait été « humilié » par l’initiative des Engagés. Verougstraete rejette totalement cette lecture. « Je n’ai jamais insulté M. Bouchez et je ne compte pas le faire. Je n’ai aucune volonté d’humilier le MR. J’espère que chacun pourra garder raison. La seule boussole qui doit nous guider, c’est la responsabilité face aux citoyens. »

Selon lui, Les Engagés veulent avant tout « faire fonctionner les gouvernements à tous les niveaux de pouvoir » et assainir la situation bruxelloise : « Nous avons une région au bord de la faillite et cela fait 18 mois qu’on cherche une solution. »

Ministre-président ? « Ce n’est pas l’objet »

Interrogé sur l’éventualité qu’un formateur devienne automatiquement ministre-président, Yvan Verougstraete coupe court : « Pas du tout. Mon objectif est de rassembler autour d’un projet. On pourrait très bien ne pas être ministre-président si la négociation aboutit. On n’a pris aucune décision là-dessus. Ce n’est pas une question de postes. »

Le président des Engagés affirme vouloir sortir de la « logique particratique » : « l’enjeu », estime-t-il, « ce n’est pas qui occupe quel fauteuil, mais comment redresser Bruxelles. »

PS – Engagés : qui pour diriger Bruxelles ?

Le journaliste lui rappelle que le PS dispose du double de députés au Parlement bruxellois et que la bataille pour la ministre-présidence pourrait se jouer entre lui et Ahmed Laaouej. Verougstraete nuance : « je ne pense pas qu’on soit dans cette logique-là. Le PS est tout à fait prêt à laisser la place à quelqu’un d’autre si cela permet d’avancer. Que ce soit nous ou quelqu’un d’autre. » Il appelle à ne pas brûler les étapes : « voyons d’abord comment se passent les négociations. Il ne faut pas aller trop vite. »

Demetrio Scagliola

(BELGA PHOTO JOHN THYS)

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