Le gouvernement, réuni en « kern » au 16, rue de la Loi, s’est finalement entendu sur une taxe sur les plus-values financières. Vooruit a salué une avancée majeure, la N-VA s’est montrée passablement neutre, Georges-Louis Bouchez, quant à lui, se désole de l’arrivée de cet impôt.
C’est matin, peu après 9 heures, qu’un accord a finalement été trouvé sur une taxe sur les plus-values financières, qui devrait rapporter entre 250 millions et 500 millions par an au budget fédéral. Si le ministre des finances Jan Jambon (N-VA), a commenté, sur « X », l’annonce sans emphase particulière – mais avec un point d’exclamation, tout de même, le ton était largement différent du côté des socialistes flamands de Vooruit : cette taxe va permettre de « protéger la prospérité pour l’avenir (et de) protéger la prospérité des citoyens », selon le parti néerlandophone.
« Un tournant majeur vers une société plus équitable »
L’enthousiasme était assez similaire chez les Engagés, ces derniers parlant d’un « tournant majeur vers une société plus équitable », rappelant qu’ « en Belgique, les plus-values restaient jusqu’ici quasiment exemptes d’imposition », alors que « les revenus du travail (y) restent parmi les plus (élevés) d’Europe ».
Son de cloche passablement différent du côté des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez exprimant sur « X » une certaine frustration à l’endroit de cette nouvelle taxe : « il est ahurissant », estime ce dernier, « de voir des politiques se réjouir d’un nouvel impôt dans le pays le plus taxé du monde », préférant parler d’une « (concession) à payer pour un gouvernement de réformes ».
Maxence Dozin