Invité du « Café sans filtre » ce 30 mai sur LN24 et LNRadio, Christophe de Beukelaer, chef de file des Engagés au Parlement bruxellois, a livré son analyse des négociations toujours bloquées pour former un gouvernement régional, plus d’un an après les élections.
« On avance enfin, des textes sont sur la table », se réjouit-il. Mais il regrette qu’il y ait deux initiatives distinctes du PS et du MR. « On aurait préféré une démarche commune. Cela fait un an qu’on essaie de les réunir. C’est cette convergence qui pourrait offrir une majorité stable. »
Concernant la déclaration de politique générale du MR, il y voit « une bonne base pour entamer les discussions », même si des désaccords subsistent, notamment sur les questions climatiques et de santé. Il insiste toutefois sur l’importance de ne pas négocier par médias interposés : « Nos commentaires, nous les adresserons directement aux auteurs du texte. »
De Beukelaer critique aussi la stratégie des libéraux : « Une discussion en plénière ne suffit pas. Le MR doit proposer une méthode de travail qui fédère. Le texte doit être discuté, pas imposé. Il faut convaincre un partenaire de gauche, PS ou Ecolo. »
La clé, selon lui : restaurer la confiance entre partenaires, dans une classe politique qu’il juge aujourd’hui « fracturée ». Il perçoit néanmoins une volonté d’ouverture dans la note du MR et appelle les écologistes à ne pas se limiter à des échanges avec le seul PS. « Ecolo avançait toujours l’idée d’une alliance PS-MR. J’espère qu’ils accepteront aussi l’invitation du MR. »
À quelques jours de la date limite fixée pour débuter les négociations, il reste ferme sur certaines lignes rouges. « Cela fait un an qu’on dit qu’il faut réunir tout le monde autour de la table. Si Ecolo veut encore avancer, il faut explorer toutes les pistes. Mais un gouvernement avec le PTB serait une très mauvaise chose. Leurs projets risquent d’asphyxier Bruxelles sur le plan socio-économique. »
Enfin, interrogé sur une éventuelle coalition avec la Team Fouad Ahidar, souvent critiquée pour ses positions clivantes, il se montre plus nuancé. « Nous avons de vraies divergences, notamment sur la neutralité. Mais on en a avec tous les partis. Il faut arrêter de caricaturer l’autre. On peut gouverner avec Ahidar comme avec le PS, le MR ou Ecolo. Ce qui compte, ce sont les convergences. », a-t-il conclu. « On se battra pour nos idées. Mais le PTB et le Vlaams Belang restent nos lignes rouges. Ce sont des partis extrêmes. »
Georges Louis-Bouchez, de son côté, a pris le pli de s’interroger, sur « X », sur les raisons de l’éviction de M. Ahidar de Vooruit : « Peut on me rappeler pour quelles raisons Monsieur Ahidar a été exclu de chez @vooruit_nu ? Peut on également me rappeler les thèmes de campagne de sa « team ». Fin de la blague. Les circonvolutions de certains démocrates face aux communautaristes qui fracturent notre société sont d’une faute », a-t-il conclu.
Sophie Rohonyi, présidente de DéFi, aussi sur « X », tendait à également s’interroger sur les déclarations de M. De Beukelaer. « Le PTB une ligne rouge mais pas la Team Ahidar?!? », a-t-elle ironisé.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
