Les socialistes flamands ont suggéré que la VRT ouvre une enquête sur une possible « manipulation des votes du public » qui aurait permis à Israël de gagner le vote populaire du concours de chant de l’Eurovision. Vooruit ! suggère même que la chaîne publique flamande prenne ses distances avec le concours. Cette sortie n’a pas manque de susciter l’ire du député fédéral MR.
Israël, représenté cette année par la chanteuse Yuval Raphael, a terminé à la seconde place du concours de l’Eurovision, et ce notamment grâce au fait qu’elle a acquis 297 points issus des votes du public, soit le première place en termes de préférences exprimées, notamment grâce à des pays comme la Belgique, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Cette performance a suscité le scepticisme de la part de certains observateurs, notamment au regard des règles du concours qui permettent aux téléspectateurs de voter jusque vingt fois pour leur candidat préféré. Vooruit !, les socialistes flamands, se sont notamment distingués par leurs critiques, allant même jusqu’à suggérer que la VRT abandonne sa collaboration avec le concours. Les socialistes espagnols du gouvernement de Pedro Sanchez sont allés dans le même sens, estimant qu’« Israël devrait être exclue de l’Eurovision ».
Une immixtion politique qui déplaît
Cette sortie médiatique du parti de Conner Rousseau n’a visiblement pas plu à certaines personnalités politiques de droite, comme le député Denis Ducarme (MR). Au-delà de critiques sur le fond d’un concours dont il estime que « la majorité des Belges se foutent (sic) », il attend des partis politiques et des médias « traditionnels » qu’ils « consacrent davantage d’énergie à des sujets qui impactent véritablement la population que des débats sur les chansons – souvent très mauvaises d’ailleurs ».
« Je pense vraiment qu’on atteint le niveau -10 de la politique », conclut le député, qui s’estime « fermement convaincu que (les hommes et femmes politiques) n’ont pas été élus pour commenter le classement d’un télé-crochet, fut-il international ».
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
