Emmanuel Macron, qui soutient l’envoi de troupes en Ukraine, a fait l’objet de commentaires « inacceptables » de la part du vice-Premier ministre italien, a jugé Paris, qui a convoqué l’ambassadrice italienne. Matteo Salvini avait suggéré que le président français « y aille lui-même ».
« Il a été rappelé (jeudi) à l’ambassadrice que ces propos allaient à l’encontre du climat de confiance et de la relation historique entre nos deux pays mais aussi des récents développements bilatéraux, qui ont mis en évidence des convergences fortes entre les deux pays, notamment s’agissant du soutien sans faille à l’Ukraine », a-t-on précisé de source diplomatique, confirmant une information de la radio France Inter.
En déplacement à Milan, Matteo Salvini a réagi à l’hypothèse d’un déploiement de militaires italiens en Ukraine, une option déjà évoquée par la France et le Royaume-Uni pour l’après-guerre. Le leader de la Lega, formation antimigrants et alliée de Marine Le Pen, a lancé qu’Emmanuel Macron n’avait qu’à « y aller lui-même », casque sur la tête et fusil en main. En mars, Salvini avait déjà traité le président français de « fou », l’accusant de précipiter l’Europe dans un conflit direct avec la Russie.
La France et le Royaume-Uni sont à la tête d’une “coalition des volontaires”, qui envisage d’envoyer des militaires en Ukraine comme garantie pour prévenir une reprise des hostilités une fois qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix aura été conclu entre les deux parties. La Première ministre italienne Giorgia Meloni s’y refuse.
Maxence Dozin
(Photo Enrico Pretto/LaPresse)