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Taxe sur les plus-values : le CD&V vent debout contre une “double taxation” de l’épargne-pension

par Rédaction

Alors que le gouvernement fédéral planche sur l’introduction d’une taxe sur les plus-values financières, le CD&V met en garde : l’épargne-pension, déjà lourdement taxée, ne doit pas être une nouvelle fois mise à contribution. « Ce serait une injustice pour la classe moyenne », a averti dimanche le président du parti, Sammy Mahdi, sur la chaîne VTM.

Depuis des décennies, les autorités belges ont encouragé les citoyens à souscrire une épargne-pension, en échange d’avantages fiscaux limités. Aujourd’hui, près de 4 millions de Belges ont fait ce choix, en toute confiance. Or, cette forme d’épargne est déjà soumise à une fiscalité spécifique, notamment via un prélèvement anticipé vers l’âge de 60 ans. Pour Sammy Mahdi, y ajouter une taxe sur les plus-values reviendrait à imposer deux fois un même capital, ce qui est inacceptable : un épargnant moyen pourrait verser au total plus de 7.000 euros à l’État au fil de sa carrière.

L’accord de coalition prévoit bel et bien une taxe sur les plus-values, souhaitée par les socialistes de Vooruit, les Engagés et même le CD&V. Mais les négociations s’annoncent serrées sur les modalités concrètes. Le Premier ministre Bart De Wever espère aboutir à un compromis d’ici le 1er juillet. Ce dossier fiscal est lié politiquement à celui de la limitation dans le temps des allocations de chômage, porté notamment par le MR et la N-VA.

Des divergences au sein de l’Arizona

Chacun s’accorde à dire que la taxe doit viser les « épaules les plus larges ». Mais où placer la frontière ? C’est là que les divergences émergent. Sammy Mahdi a laissé entendre que certains partenaires gouvernementaux souhaiteraient inclure l’épargne-pension dans le champ d’application de la taxe. Une ligne rouge pour les sociaux-chrétiens, qui y voient une attaque directe contre les efforts d’épargne de la classe moyenne.

Vendredi, dans Le Soir, le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) appelait à éviter une taxe « gruyère » truffée d’exceptions. Mais pour de nombreux citoyens, la vraie question est ailleurs : faut-il vraiment taxer encore davantage ceux à qui l’on a demandé, pendant des années, de prévoir eux-mêmes leur avenir ? Il serait périlleux, pour la majorité, de faire passer cette mesure comme un simple ajustement technique, alors qu’elle risque d’être perçue comme une nouvelle manière de presser un peu plus le contribuable moyen.

La Rédaction

(Photo Belga : Éric Lalmand)

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