Après une longue absence pour raisons de santé, Jean-Marie Dedecker, bourgmestre de Middelkerke et figure bien connue du paysage politique flamand, effectue un retour remarqué. Fidèle à son style, il n’a pas tardé à faire parler de lui en s’attaquant frontalement aux socialistes.
Invité de l’émission Bar Goens sur VTM, le membre de la N-VA a affiché une forme retrouvée et une verve intacte. « Quand j’entends ces socialistes, ça me rend malade ! », a-t-il lancé, visiblement remonté. Et d’ajouter, sur un ton acerbe : « Il est temps qu’il y ait à nouveau quelqu’un au parlement pour les embêter, parce que ce qu’ils racontent, franchement… »
Profitant de la symbolique du 1er mai, journée traditionnelle de la fête du travail, Dedecker a martelé son attachement au monde du travail, s’érigeant en contre-modèle des élus de gauche : « Le travail, c’est ma vie ! Je ne me suis jamais arrêté. J’écris encore des chroniques, je travaille sur deux livres… Je suis toujours actif. Et ça me fait du bien. Ça me détend. »
Mais c’est surtout une phrase, provocatrice, qui a retenu l’attention : « J’avais encore un certificat médical valable jusqu’au 1er juin, mais je ne suis pas socialiste, donc je retourne travailler. » Une attaque directe, que certains interpréteront comme populiste, mais qui s’inscrit dans la ligne habituelle du personnage : franc-tireur, adepte des formules chocs et sans langue de bois. Déjà connu pour ses prises de position tranchées et son style provocateur, Jean-Marie Dedecker semble bien décidé à reprendre toute sa place dans le débat public.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)