“Une ligne rouge a été franchie avec cette apologie du terrorisme”, dénonce Denis Ducarme, après qu’une plateforme proche de Samidoun ait tenu un discours considéré comme pro-Hamas, ainsi que le relève La Dernière Heure.
Lundi soir, lors d’une interpellation citoyenne au conseil communal de Charleroi, un représentant de la plateforme Charleroi-Palestine a tenu des propos jugés inacceptables par plusieurs élus, en affirmant notamment que « condamner la résistance palestinienne, qu’elle prenne la forme du Hamas ou d’autres factions, reviendrait à nier ce droit fondamental à la lutte et à l’émancipation ». Ce discours, ovationné par certains membres du conseil, a déclenché un tollé du côté du MR.
Pour le conseiller communal et député fédéral Denis Ducarme, il s’agit clairement d’une apologie du terrorisme, d’autant plus que la plateforme revendique son appartenance au réseau Samidoun, classé comme organisation terroriste en Allemagne. L’élu libéral dénonce « une glorification du Hamas », qualifiant la scène de “posture fanatique pro-palestinienne” et regrettant l’inaction du bourgmestre PS Thomas Dermine, qui n’a pas recadré l’orateur.
Dans la foulée, deux motions ont été adoptées : l’une sur la situation à Gaza, l’autre pour rompre toute collaboration de la Ville avec des entités « violant le droit international ». Pour Ducarme, cette séquence marque un franchissement inédit d’une ligne rouge morale et politique. Il déplore que certains élus socialistes et centristes aient applaudi ce discours, et appelle les présidents du PS et des Engagés à rappeler les fondamentaux démocratiques à leurs troupes.
Le député MR a également déposé à la Chambre un texte législatif visant à rendre l’apologie du terrorisme passible de poursuites, dénonçant une faille juridique dans la législation actuelle. “Ce qui s’est passé à Charleroi n’est pas un incident isolé mais le symptôme d’un grave aveuglement idéologique”, insiste-t-il, ajoutant que le conseil communal de la première ville wallonne est désormais “irrémédiablement sali”.
La rédaction
(BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR)
