Invitée de la RTBF, Valérie Urbain (photo), CEO d’Euroclear, a mis en garde la Commission européenne contre son projet d’utiliser les 185 milliards d’euros d’avoirs russes immobilisés à Bruxelles pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Elle évoque un risque systémique pour la stabilité financière européenne, un danger juridique majeur et de possibles représailles économiques contre la Belgique.
Euroclear n’a pas pour habitude de s’exprimer publiquement. La sortie de sa CEO, Valérie Urbain, témoigne donc d’une inquiétude réelle face à l’initiative de la Commission. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, quelque 185 milliards d’euros appartenant à la Banque centrale russe sont immobilisés dans la chambre de compensation bruxelloise. Ces actifs représentent entre 10 et 15 % du PIB russe, une somme considérable déposée là parce que les banques centrales du monde entier utilisent Euroclear pour standardiser et échanger leurs titres.
La Commission européenne souhaite désormais utiliser ces fonds immobilisés pour financer un « prêt de réparation » de l’Ukraine, prêt qui serait remboursé plus tard par Moscou au titre de dommages de guerre. Une idée politiquement séduisante mais juridiquement et financièrement « pas réaliste » tranche Valérie Urbain.
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