À 38 ans, le chef du parti libéral-progressiste D66, Rob Jetten, se retrouve au coude à coude avec l’extrême droite de Geert Wilders. Ce jeune leader, pro-européen et ouvertement homosexuel, pourrait incarner le renouveau politique néerlandais.
Rob Jetten incarne une nouvelle génération politique néerlandaise. À la tête de D66 depuis 2024, il a transformé ce parti de centre gauche longtemps perçu comme secondaire en un acteur central du paysage national. Porté par un discours d’ouverture, d’optimisme et d’intégration européenne, il s’impose comme l’antithèse de Geert Wilders, chef de file du PVV et figure de l’extrême droite populiste.
Ancien ministre du Climat et de l’Énergie dans le gouvernement de Mark Rutte, Jetten mise sur un message simple : Het kan wél ! — « Oui, c’est possible ! ». Il défend une Europe forte et solidaire, prône la coopération en matière de climat, de défense et d’innovation, et entend restaurer une forme de sérénité dans la vie politique néerlandaise.
Un libéral pro-européen dans un pays fragmenté
Né dans une famille de la classe moyenne du sud du pays, ce diplômé en sciences politiques a gravi rapidement les échelons du D66. Son profil technocratique, devenu charismatique, séduit un électorat lassé des querelles partisanes et du cynisme ambiant.
Mais son éventuelle accession au pouvoir ne lui garantirait pas la stabilité : malgré son score équivalent à celui du PVV, Rob Jetten devra composer une coalition hétéroclite avec les libéraux du VVD, les chrétiens-démocrates et la gauche écologiste.
« Des millions de Néerlandais ont tourné la page », a-t-il déclaré. « Ils ont dit adieu à la politique de la négativité et de la haine. » Un optimisme tranquille qui pourrait redonner à La Haye un visage modéré, européen et pragmatique.
La Rédaction
(Photo Belgaimage)