L’ex-jihadiste Nizar Trabelsi, condamné en 2004 à dix ans de prison en Belgique pour avoir planifié un attentat contre la base militaire de Kleine-Brogel – qui abrite du personnel et, selon des sources, des armes nucléaires américaines –, doit revenir ce vendredi sur le sol belge, rapporte VRT NWS. Ancien footballeur professionnel tunisien, il avait aussi été reconnu coupable de possession illégale d’armes et d’appartenance à al-Qaïda.
Après avoir purgé sa peine, il avait été extradé vers les États-Unis en 2013, à la demande de Washington, une décision très contestée en Belgique et sanctionnée par la Cour européenne des droits de l’homme, qui a accordé 90.000 euros de dédommagement à Trabelsi. Acquitté en 2023 par un tribunal fédéral américain après près de dix ans de détention préventive, il avait ensuite été placé dans un centre pour immigrés illégaux en Virginie, où son état de santé s’est dégradé.
En 2022 et 2024, la justice belge a ordonné son rapatriement sous peine d’astreintes lourdes, ce qui a contraint l’État à agir. La question de son maintien sur le territoire reste entière : il n’est pas de nationalité belge et ne dispose pas de titre de séjour. Les autorités devront trancher entre un éventuel visa humanitaire et une extradition vers la Tunisie. Ce retour soulève d’ores et déjà de fortes inquiétudes sécuritaires.
La Rédaction
(Photo d’archives Michel Krakowski-Yearend : Nizar Trabelsi le 9 novembre 2005, lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Liège pour coups et blessures contre un gardien de prison)
