Selon les dernières prévisions de la Banque nationale de Belgique (BNB), la croissance annuelle se maintiendra autour de 1 % jusqu’en 2027. Mais le déficit public, lui, continuera de se détériorer, malgré les réformes engagées par le gouvernement Arizona. Il atteindrait 5,6 % du PIB en 2027.
L’économie belge devrait continuer à croître de façon modeste au cours des prochaines années. D’après les projections printanières publiées ce vendredi par la Banque nationale de Belgique (BNB), le produit intérieur brut (PIB) progresserait de 1 % en 2025, puis de 1,1 % en 2026 et 2027. Ces prévisions ont été revues à la baisse par rapport à l’automne, en raison d’un contexte international plus incertain et d’ajustements de politique économique.
Dans le viseur : les tensions commerciales provoquées par les hausses tarifaires américaines et les réponses attendues de l’Union européenne. « L’environnement international est devenu moins favorable », résume la BNB.
Un déficit qui ne cesse de plonger
Mais c’est surtout du côté des finances publiques que les signaux sont les plus préoccupants. Le gouverneur Pierre Wunsch l’a rappelé : même en tenant compte des récentes mesures annoncées par la coalition Arizona (N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Les Engagés), le déficit belge continuera de se creuser. Il atteindrait 5,6 % du PIB en 2027, un niveau jugé insoutenable à moyen terme.
« Les mesures auront des effets à long terme, mais à court terme, elles ne suffisent pas à stabiliser la trajectoire budgétaire », avertit Pierre Wunsch. Il souligne que même hors dépenses de Défense, la dérive persiste. « Pour simplement stabiliser le déficit, il faudra plus d’efforts. »
Parmi les réformes engagées, la limitation dans le temps des allocations de chômage devrait produire un effet bénéfique sur l’emploi, mais pourrait aussi peser sur la productivité. La BNB prévoit néanmoins la création nette de 100.000 emplois sur la période 2025-2027 — soit 10.000 de plus qu’escompté jusqu’ici.
Une embellie sur le front de l’emploi, donc, mais qui ne suffira pas à masquer les fragilités persistantes des finances publiques.
La Rédaction
(Photo Belga : Jasper Jacobs)
